"Sous un certain angle, le modèle c'est l'ennemi. Il ne faut pas se laisser entrainer. Suivre c'est disparaître. C'est l'artiste qui décide." 
Charles Auffret

Charles Auffret dans son atelier rue Compans, Paris XIXe
Vue de l'exposition Charles Auffret à la Villa Médicis à Rome, 2007
Femme étendue, encre sur papier

Vue de l'exposition Charles Auffret à la Villa Médicis à Rome, 2007

Charles Auffret sur le littoral près de Brest
Vue de l'exposition Charles Auffret à la Villa Médicis à Rome, 2007

La grande difficulté d'un artiste,
c'est de retranscrire ce qu'il ressent.
Il ne peux pas le dire en le copiant.
Alors, il fait corps.

Une envie énorme,
une soif, un désir intérieur,
puissance de dessiner,
de chercher à exprimer la vie.

Ne jamais
oublier
le rythme
d'ensemble.

Il faut dessiner
comme on sculpte
en coinçant la forme
dans la lumière.

Lumière,
Lumière !
Expression !
Liberté !
Audace !

Ce qui m'a frappé,
dès que j'ai vu de ses sculptures,
c'est que ces figures d'hommes,
de femmes, debout, assis,
parfois penchés d'un côté ou d'un autre,
ce modeleur les a bâties
autour d'un axe vertical
auquel il est clair
qu'il ne cessait de penser.

Yves Bonnefoy

par Arlette Ginioux

Les yeux porteurs de flammes,
le sourcil rude relevé
à la diable vers les tempes,
la barbe rutilante
et le verbe animé,
Charles Auffret ne veut rien
qu'ardemment.

                                                                  CFM n°41, 1973

Je n'avais jamais ressenti
autant de tension,
autant d'émotion se dégager
de quelqu'un
son regard semblait
s'enfoncer au plus profond
des êtres et des choses qui l'entouraient.

Richard Peduzzi

Par son appétit de vérité,
son goût des formes libres
et nourries, le choix même
de ses thèmes,
il se rattache directement
à l'école de sculpture moderne,
issue de Degas
et de Despiau.

                                                                          Patrice Dubois