REG•ARTS, le registre d’inscription aux Beaux-Arts de Paris de 1813 à 1968
Le 14 novembre 2024 a été inaugurée la nouvelle base de données mise en place par les Beaux-Arts de Paris, l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA) et le laboratoire LIR3S de l’Université de Bourgogne : REG · ARTS. Cette dernière rend accessible tous les registres d’inscription des élèves de la section peinture et sculpture de l’École des beaux-arts de Paris de 1813 à 1968 grâce à la numérisation complète et systématique de ces documents.
Ce précieux outil nous permet ainsi d’avoir directement accès à la mention de l’inscription de plus de 12 000 élèves, dont celle de Charles Auffret le 18 juin 1952, dans la section sculpture : https://regarts.huma-num.fr/eleves/6.1199. À l’École des Beaux-Arts, il entre dans l’atelier d’art monumental dirigé par Alfred Janniot (1889-1969).
Cette période du début des années 1950 coïncide avec l’arrivée à Paris du jeune sculpteur de 22 ans, qui commence par travailler avec le sculpteur Pierre Honoré. De cette époque reste une carte de restaurant universitaire où la photographie d’identité saisit bien le caractère du sculpteur, rêveur et concentré.
À Paris, il découvre aussi les œuvres de trois sculpteurs qui marqueront sa réflexion sur son art : Charles Despiau (1874-1946), Robert Wlérick (1882-1944) et Charles Malfray (1887-1940). La base de données nous apprend que ces sculpteurs se sont inscrits respectivement en mars 1895 pour Despiau (https://regarts.huma-num.fr/eleves/4.0017) et les 7 mai 1907 et 1917 pour Malfray (https://regarts.huma-num.fr/eleves/4.1051), Wlérick ne s’étant jamais inscrit à l’École des Beaux-Arts.
Malgré le fait que Charles Auffret « n’adhère guère à l’esprit de compétition au sein de l’atelier [de l’École des Beaux-Arts] », il noue quelques amitiés, par exemple avec le sculpteur Jean Cardot (1930-2020), inscrit depuis le 25 juin 1951 avec pour garant Marcel Gaumont et Hubert Yencesse (https://regarts.huma-num.fr/eleves/6.1164). Dès 1954, il fréquente le sculpteur Raymond Martin (1912-1992), lui-même passé beaucoup plus tôt par l’École des Beaux-Arts, puisqu’il y est inscrit le 8 mai 1928 dans l’atelier de Jules Coutan (https://regarts.huma-num.fr/eleves/6.0077). Charles Auffret quitte l’école des Beaux-Arts en 1956, une fois reçu Second grand prix de Rome, comme son camarade Jean Cardot. Le Premier grand prix de Rome était Claude Goutin (1930-2018).
Arlette Ginioux, que Charles Auffret épouse en 1965, fait sa scolarité en deux temps à l’École des Beaux-Arts les registres indiquent une première inscription le 3 décembre 1965, et une seconde, en juillet 1967 : https://regarts.huma-num.fr/eleves/6.2112) : cela lui permet de donner naissance à leur fils et de vivre sur l’île de Bendor située dans le Var, puisque Charles Auffret, en tant que lauréat du Prix International de Sculpture de la Fondation Paul Ricard, bénéficie d’une résidence d’un an sur cette île.
Grâce à cette base de données, l’École nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, l’Institut national d’Histoire de l’Art et l’Université de Bourgogne rendent accessible des informations capitales et démocratisent l’accès aux sources. Nous espérons que d’autres numérisations d’archives sont en cours pour la création de nouvelles bases de données.